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S&P 10 ou S&P 500 ?

by Pierre Mouton

S&P 10 ou S&P 500 ?

Cette année, 10 titres de la Tech constituent 100% de la performance du S&P500. Faut-il s’en inquiéter ?

Le marché actions américain s’avère particulièrement polarisé en cette première moitié de l’année 2023. De fait, la contribution de seules 5 entreprises (Apple, Microsoft, Nvidia, Alphabet et Amazon) sur les 500 que compte le S&P 500 représente 77% de la performance de l’indice. Ajoutez-y Meta, Tesla, Broadcom, AMD et Salesforce et vous obtenez 100% de la performance du plus grand indice mondial. Ce qui signifie que 490 titres n’auront « servi à rien » jusqu’à présent cette année.

Le point commun entre ces dix compagnies saute aux yeux : elles appartiennent toutes, de près ou de loin, à la technologie, ou, plus largement, aux thématiques de la digitalisation et de l’intelligence artificielle. Si la digitalisation a constitué un vecteur de performance majeur depuis presque 10 ans maintenant, l’engouement autour de l’intelligence artificielle lui a apporté un accélérateur considérable, avec notamment la diffusion de plus en plus large du fameux ChatGPT.

La progression est plus large en Europe

À titre de comparaison, les 10 plus gros contributeurs à la performance du Stoxx 600 en Europe n’expliquent environ qu’un tiers de l’avance de l’indice à ce stade et appartiennent à des secteurs aussi diversifiés que le luxe, la pharmacie, les matières premières, la technologie ou encore la consommation de base. Cela semble bien plus sain, même si une partie de l’explication de cet éclectisme en Europe est à trouver dans l’absence sur le Vieux Continent de méga-caps de la technologie de l’information.

Alors cette étroitesse du marché américain (et des indices globaux, composés en grande partie des stars américaines susmentionnées) est-elle de mauvais augure et faut-il s’en inquiéter ? Oui et non.

Le marché ne peut dépendre d’un seul secteur

Oui car, pour paraphraser un adage militaire, la défaite est assurée si les généraux avancent et que les troupes ne suivent pas. Le risque est clairement ici que l’engouement autour de ces grands leaders s’essouffle, ou que tout simplement leurs valorisations deviennent trop exigeantes, ce qui amènerait le marché à se trouver en panne de leadership et à la merci de fluctuations erratiques liées aux taux d’intérêt, à la conjoncture économique ou encore aux prix des matières premières. Un seul secteur ou une seule thématique ne peuvent pas être durablement l’unique source de performance dans des indices aussi larges que le S&P 500 ou le MSCI World.

Une situation bien différente de la bulle internet

Non, car l’histoire boursière nous montre que ce type de situation n’est pas une nouveauté : il est fréquemment arrivé dans le passé de voir une poignée de titres emmener tout le marché avec eux, sans pour autant voir le marché s’écrouler par la suite. De plus, les grands leaders dont nous parlons aujourd’hui sont de formidables machines à profits et à cash-flows. La comparaison avec la bulle internet de l’an 2000 n’est donc pas adaptée, puisqu’à cette époque, la profitabilité des entreprises ayant le plus performé était faible, voire inexistante. Enfin, la réalité économique derrière ces thématiques de la digitalisation et de l’intelligence artificielle est plus qu’avérée : les cycles d’investissement qui y sont reliés sont gigantesques et loin d’être terminés.

En conclusion, il faudra regarder attentivement le comportement du « reste » du marché dans les semaines et les mois à venir. Si la sous-performance des retardataires s’accroît, il conviendra d’être très prudent, car le marché se retrouverait alors en situation de dépendance trop importante, et par conséquent dangereuse, par rapport à un nombre restreint d’entreprises. Si par contre, la participation à la performance des indices se diffuse plus largement, alors cela confirmerait la bonne santé du marché et constituerait une excellente raison d’être très optimiste pour l’investissement actions.

 

 

 

 

Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Les opinions, stratégies et instruments financiers décrits dans le présent document peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Les opinions énoncées sont celles valables à la date de publication de ce document. Toute référence aux indices de marches ou composites, indices de référence, ou autres mesures de performance relative des marches a une certaine période sont indiquées à titre d’information. NS Partners ne donne aucune garantie et n’est aucunement responsable de l’exactitude et de l’exhaustivité de l’ensemble des informations (données financières de marche, cours de bourse, avis de recherche ou description de tout autre instrument financier) contenus dans ce document. Le présent document n’est pas destiné aux personnes ou entités qui seraient citoyennes ou résidentes d’un lieu, état, pays ou juridiction dans lesquels sa distribution, sa publication, sa mise à disposition ou son utilisation seraient contraires aux lois ou règlements en vigueur. Les informations et données fournies dans le présent document sont communiquées à titre indicatif uniquement et ne constituent ni une offre, ni une incitation à acheter, vendre ou souscrire a des titres ou tout autre instrument financier. Il est fait référence dans ce document a des fonds d’investissement qui n’ont pas été enregistrés auprès de la Finma et ne peuvent donc pas être distribues en ou depuis la suisse sauf à certaines catégories d’investisseurs éligibles. Certaines des sociétés du groupe NS Partners ou ses clients peuvent être détenteurs d’une position dans les instruments financiers de l’un des émetteurs mentionnes dans ce document, ou agir en tant que consultant pour l’un d’eux. Des informations supplémentaires sont disponibles sur demande.

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Antonio Mira
CHIEF FINANCIAL OFFICER, MEMBER OF THE EXECUTIVE COMMITTEE

Antonio Mira joined NS Partners in 2006 as Group Chief Financial Officer. He heads the corporate functions and is involved in coordinating and implementing the decisions of the Executive Committee.
An experienced bank auditor, Antonio started his career in 1995 with Arthur Andersen, where he worked for some 7 years before joining Ernst & Young in 2002 as a Senior Manager.
Antonio is a Swiss chartered accountant and a Business graduate of Lausanne University (HEC).

Sébastien Poiret
DEPUTY HEAD OF WEALTH MANAGEMENT

Sébastien Poiret joined NS Partners in 2008 and manages funds of hedge funds and private client mandates. He also oversees the development of the Group’s offices in Mauritius.

Prior to joining NS Partners, he served as a Trader, Head of Manager research and Portfolio Manager in the USA and Switzerland for a single hedge fund (1998-2004) and for Optimal (2004-2008), Grupo Santander’s fund-of-hedge funds operations.

Sébastien holds a Bachelor’s degree in Corporate Finance from the ESPEME Business School (EDHEC Group) and an MBA in Finance and Economics from the Institute of Business Administration, both in Nice.

Abir Oreibi
BOARD DIRECTOR

Abir Oreibi joined the Board of the NS Partners Group in 2018, where she brings her truly international perspective and rich experience.
Among many other ventures, Abir set up Alibaba.com’s first European office. After living and working in Shanghai, Hong Kong, Bangkok and London, she now lives in Geneva, where she is CEO of Lift Events, an organization that identifies technology trends, their business and social impact through the organization of events and open innovation programs. Issues related to the challenges and opportunities created by new technologies as well as the strategic responses from organizations are at the heart of Lift’s activities.
Abir holds a BA in Political Sciences from the University of Geneva. She is an investor, and member of advisory and innovation boards.

Romain Pidoux, CAIA

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Romain Pidoux joined NS Partners in 2011 and heads the Group’s Risk Management.
He started his financial career in 2005 as Head of Quantitative Analysis for a Swiss Family Office, selecting funds and managing portfolio allocation. In 2008, he switched to the alternative world and joined Peak Partners as hedge funds analyst.
He is a Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA) and holds a Master’s degree in international relations from the Graduate Institute of International Studies at Geneva University.

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