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Les stratégies hedge funds gagnantes pour 2023

by Cedric Dingens

Les stratégies hedge funds gagnantes pour 2023

Alors que le calme des marchés semble précaire, quelles stratégies alternatives choisir pour éviter l’orage ?

Une sérénité apparente

Si l’on considère la performance des indices actions depuis le début de l’année, dans l’ensemble les marchés financiers se portent bien. En effet, l’indice mondial MSCI World est en hausse de +13%, le S&P 500 de +15%, le MSCI Europe de +10% et le SMI de +7%. En Asie, le constat est plus contrasté. De fait, tandis que le Topix a repris des couleurs en affichant une hausse de +23%, la Chine éprouve plus de difficultés avec une baisse de -6% pour l’indice MSCI China. De leur côté, après une année compliquée en 2022 marquée par une hausse des taux d’intérêt de grande ampleur, les indices obligataires sont dans le vert. Malgré une restriction significative des conditions de liquidité, un niveau de coût de financement pour les Etats et les entreprises inédit depuis 15 ans et une crise bancaire pas si anodine que cela, les spreads de crédit ne se sont pas envolés… pour l’instant.

Long/short Equity : un positionnement qui pourrait s’avérer payant

Dans ce contexte, quelles sont les stratégies hedge funds qui ont su tirer leur épingle du jeu ? Alors que les gérants long/short equity ont particulièrement mal géré l’année 2022, en n’ayant pas réussi à revenir en territoire positif après leur baisse du 1er trimestre, ils affichent en 2023 à nouveau des performances plus en ligne avec leurs objectifs. Ainsi, après avoir reculé de -10% en 2022, l’indice HFRI Equity Hedge affiche une progression de +3% cette année, avec des nombreux gérants ayant enregistré des hausses aux alentours de +6%. La situation est donc bien différente, dans la mesure où les gérants ont des positions plus diversifiées en termes d’allocation sectorielle et une exposition aux marchés plutôt faible dans l’ensemble. Ce résultat est d’autant plus intéressant que le marché US est tiré par quelques méga-sociétés technologiques liées à l’AI, qui masquent une réalité sous-jacente bien plus contrastée. Ce positionnement permet ainsi d’être un peu plus sereins si le marché actions venait à perdre des couleurs pendant l’été. Sous-performer légèrement les indices de marchés est le prix à payer pour ne pas avoir à se soucier de devoir vendre ou d’essayer de rattraper le temps perdu.

La concurrence fait rage chez les plateformes multi-gérants

Dans la quête d’une alternative à la poche obligataire, les fonds multi-stratégies relative value ont été les grands gagnants de l’année dernière. Le sous-indice HFRI des fonds Relative Value Multi-Strategy n’a ainsi reculé « que » de -1% en 2022 (avec une bonne partie des gérants ayant généré une performance autour de +5%) et grimpe de +2% sur l’année en cours. Faisant preuve d’une robustesse à toute épreuve, ils montrent un ratio de Sharpe à faire pâlir le fameux composite 60% actions/40% obligations sur les 3 dernières années. En conséquence, ces plateformes ont attiré beaucoup d’argent et se livrent à une guerre des talents sans merci, qui n’est pas sans impact sur les frais payés par l’investisseur. Toutefois, même si elles restent positives, les performances affichées cette année sont pour l’instant en deçà des attentes, ce qui correspond probablement à une phase de digestion. Malgré ce constat, suite à la hausse des taux d’intérêt, les performances espérées sur le moyen-terme ont également été revues à la hausse. Il faut dire que cette catégorie de gérants représente probablement la meilleure assurance en cas de choc exogène ou d’une hausse soudaine de la volatilité. Encore faut-il dénicher les fonds de plus petites taille capables de générer un alpha intéressant ou avoir accès aux meilleures plateformes dont les minimums d’investissement ont pris l’ascenseur.

Global Macro : des risques payants

Si les gérants global macro ont été les grandes stars de l’année 2022 (+9% pour le sous-indice HFRI Macro), ils ont toutefois souffert depuis le début de l’année (-2%), ce qui ne constitue pas nécessairement une surprise étant donné le massif retournement de tendance que nous avons connu. Le phénomène le plus marquant s’est produit en mars avec les faillites bancaires aux Etats-Unis, qui ont fait passer le taux US 2 ans de 5.2% à 3.8% en 48 heures, un mouvement d’une amplitude jamais vue depuis 1987. Et pendant ce temps-là, le marché action n’a même pas froncé un sourcil ! Dans cette catégorie, l’un des gérants les plus emblématiques est probablement Chris Rokos, qui a fait couler beaucoup d’encre dans les médias en raison de sa baisse de près de 15% en mars. Mais quand on prend des risques, ce genre de drawdown ne peut être évité de temps à autre. Et notons surtout qu’il est en passe de repasser en territoire positif et qu’il avait généré pour ses investisseurs une performance de +51% l’année dernière. Dans cet environnement de marché incertain, nous restons persuadés que les gérants global macro constituent une offre d’investissement très intéressante. Parmi les thématiques qui ont retenu notre attention récemment, on trouve celle de la possibilité d’un enlisement économique de la Chine. Alors que tout le monde regarde vers le haut, c’est peut-être bien vers le bas qu’il faudrait regarder.

En résumé, il nous semble aujourd’hui opportun de considérer les 3 grandes catégories de stratégies de hedge funds que sont equity long/short, multi-strategy relative value et global macro. Mais l’élément prédominant pour obtenir une performance de son portefeuille hedge funds satisfaisante tient dans la sélection et l’accès aux meilleurs gérants. Une autre variable souvent moins considérée est la gestion dynamique du portefeuille. Ainsi, dans la mesure du possible, il est souvent payant d’avoir une approche contrariante et ne pas hésiter à prendre des bénéfices lorsqu’un gérant qui a très bien performé et surtout ne pas avoir peur de rajouter de l’argent à un gérant qui a connu un trou d’air. Si le travail de sélection en amont a été bon, c’est ce qui va vous permettre de faire la différence.

 

 

 

Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Les opinions, stratégies et instruments financiers décrits dans le présent document peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Les opinions énoncées sont celles valables à la date de publication de ce document. Toute référence aux indices de marches ou composites, indices de référence, ou autres mesures de performance relative des marches a une certaine période sont indiquées à titre d’information. NS Partners ne donne aucune garantie et n’est aucunement responsable de l’exactitude et de l’exhaustivité de l’ensemble des informations (données financières de marche, cours de bourse, avis de recherche ou description de tout autre instrument financier) contenus dans ce document. Le présent document n’est pas destiné aux personnes ou entités qui seraient citoyennes ou résidentes d’un lieu, état, pays ou juridiction dans lesquels sa distribution, sa publication, sa mise à disposition ou son utilisation seraient contraires aux lois ou règlements en vigueur. Les informations et données fournies dans le présent document sont communiquées à titre indicatif uniquement et ne constituent ni une offre, ni une incitation à acheter, vendre ou souscrire a des titres ou tout autre instrument financier. Il est fait référence dans ce document a des fonds d’investissement qui n’ont pas été enregistrés auprès de la Finma et ne peuvent donc pas être distribues en ou depuis la suisse sauf à certaines catégories d’investisseurs éligibles. Certaines des sociétés du groupe NS Partners ou ses clients peuvent être détenteurs d’une position dans les instruments financiers de l’un des émetteurs mentionnes dans ce document, ou agir en tant que consultant pour l’un d’eux. Des informations supplémentaires sont disponibles sur demande.

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Antonio Mira
CHIEF FINANCIAL OFFICER, MEMBER OF THE EXECUTIVE COMMITTEE

Antonio Mira joined NS Partners in 2006 as Group Chief Financial Officer. He heads the corporate functions and is involved in coordinating and implementing the decisions of the Executive Committee.
An experienced bank auditor, Antonio started his career in 1995 with Arthur Andersen, where he worked for some 7 years before joining Ernst & Young in 2002 as a Senior Manager.
Antonio is a Swiss chartered accountant and a Business graduate of Lausanne University (HEC).

Sébastien Poiret
DEPUTY HEAD OF WEALTH MANAGEMENT

Sébastien Poiret joined NS Partners in 2008 and manages funds of hedge funds and private client mandates. He also oversees the development of the Group’s offices in Mauritius.

Prior to joining NS Partners, he served as a Trader, Head of Manager research and Portfolio Manager in the USA and Switzerland for a single hedge fund (1998-2004) and for Optimal (2004-2008), Grupo Santander’s fund-of-hedge funds operations.

Sébastien holds a Bachelor’s degree in Corporate Finance from the ESPEME Business School (EDHEC Group) and an MBA in Finance and Economics from the Institute of Business Administration, both in Nice.

Abir Oreibi
BOARD DIRECTOR

Abir Oreibi joined the Board of the NS Partners Group in 2018, where she brings her truly international perspective and rich experience.
Among many other ventures, Abir set up Alibaba.com’s first European office. After living and working in Shanghai, Hong Kong, Bangkok and London, she now lives in Geneva, where she is CEO of Lift Events, an organization that identifies technology trends, their business and social impact through the organization of events and open innovation programs. Issues related to the challenges and opportunities created by new technologies as well as the strategic responses from organizations are at the heart of Lift’s activities.
Abir holds a BA in Political Sciences from the University of Geneva. She is an investor, and member of advisory and innovation boards.

Romain Pidoux, CAIA

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Romain Pidoux joined NS Partners in 2011 and heads the Group’s Risk Management.
He started his financial career in 2005 as Head of Quantitative Analysis for a Swiss Family Office, selecting funds and managing portfolio allocation. In 2008, he switched to the alternative world and joined Peak Partners as hedge funds analyst.
He is a Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA) and holds a Master’s degree in international relations from the Graduate Institute of International Studies at Geneva University.

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