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Graphique du mois – Face aux turbulences, attachez votre ceinture!

by Angel Sanz

Face aux turbulences, attachez votre ceinture!

us wages inflation

En 2022, les cours du pétrole, du gaz naturel, des matières premières, de l’électricité et des céréales font désormais partie de notre quotidien. Après avoir bondi au printemps, certains de ces prix ont toutefois considérablement baissé par rapport aux sommets atteints en avril et mai. Ainsi, le prix du Brent a chuté de 25% entre début juin et aujourd’hui. Alors, pourquoi les marchés financiers et les banques centrales sont-ils toujours aussi inquiets de l’inflation ? La réponse est sans doute à chercher du côté des salaires. En effet, l’évolution de l’inflation salariale sera déterminante pour les marchés de capitaux.

Lorsque nous analysons la composante du coût de la plupart des biens et services, les salaires pèsent plus que le prix des matières premières. Si l’on regarde le cas des États-Unis (voir graphique ci-dessus), on constate qu’à fin août, le salaire horaire moyen grimpe de +5.20% sur 1 an (courbe bleue), ce qui représente pratiquement la même progression que l’indice du coût de l’emploi (en vert), qui augmente de +5.1% au 30 juin. La hausse des salaires déclenche une spirale inflationniste Pire encore, les augmentations salariales ont tendance à être plus rigides que les autres composantes de l’inflation, de sorte qu’une fois que les salaires ont augmenté de 5%, il faut du temps pour convaincre les syndicats et les employés d’accepter des augmentations plus faibles de leurs revenus lors que la situation s’est calmée du côté des prix.

Pourquoi les salaires augmentent-ils si rapidement cette année en comparaison historique ?

  • La première raison, la plus évidente, est que les travailleurs veulent maintenir leur revenu en termes réels. Or, avec une inflation globale de +8.5% aux États-Unis, ils perdent de l’argent en termes réels, malgré les augmentations salariales actuelles. Toutefois, si le consensus du marché est correct, cette pression devrait diminuer au cours des 12 prochains mois.
  • La deuxième raison est que la demande de travailleurs est très élevée aux États-Unis, où l’économie est en plein boom depuis la fin des confinements. Nous pouvons voir sur le graphique que les offres d’emploi (en gris) sont très élevées et que de nombreuses entreprises sont prêtes à engager davantage de travailleurs. Avec le ralentissement de l’économie, nous voyons moins d’offres d’emploi sur certains marchés, mais elles restent à des niveaux très élevés. N’oublions pas qu’avec un taux de chômage actuel de 3.7%, les États-Unis se trouvent techniquement en situation de plein emploi (Powell estime que qu’un chômage à 4% correspond au plein emploi).
  • La troisième raison est que l’offre de travailleurs est relativement faible. Le taux de participation au marché du travail était d’environ 63% avant la pandémie. Selon les dernières données d’août, cette participation n’est que de 62.4%. Qu’est-ce que cela signifie ? Il y a entre 1.1 et 1.5 million de personnes aux États-Unis qui ont quitté le marché du travail, ce qui crée un manque de travailleurs, de sorte que les entreprises sont obligées d’augmenter les salaires pour les attirer. La peur du Covid, des programmes sociaux généreux et les personnes désireuses de prendre leur retraite sont les raisons évoquées pour expliquer ce faible taux d’activité. Ce ratio s’est un peu amélioré mais il faudra revenir aux 63% précédents pour mieux contrôler les salaires.

En résumé, l’évolution des salaires est la clé pour contrôler l’inflation, permettre une baisse des taux d’intérêt et maintenir les marges des entreprises à des niveaux élevés. Pour l’instant, le resserrement de la politique monétaire de la FED va diminuer la demande de travailleurs, mais nous avons besoin d’une certaine amélioration du côté de l’offre pour pouvoir ramener la croissance des salaires à 3%, ce qui sera plus cohérent avec l’objectif global de la FED d’une inflation d’environ 2%. Attachez vos ceintures pour ce voyage qui s’annonce agité !

 

 

 

 

Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Les opinions, stratégies et instruments financiers décrits dans le présent document peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Les opinions énoncées sont celles valables à la date de publication de ce document. Toute référence aux indices de marches ou composites, indices de référence, ou autres mesures de performance relative des marches a une certaine période sont indiquées à titre d’information. NS Partners ne donne aucune garantie et n’est aucunement responsable de l’exactitude et de l’exhaustivité de l’ensemble des informations (données financières de marche, cours de bourse, avis de recherche ou description de tout autre instrument financier) contenus dans ce document. Le présent document n’est pas destiné aux personnes ou entités qui seraient citoyennes ou résidentes d’un lieu, état, pays ou juridiction dans lesquels sa distribution, sa publication, sa mise à disposition ou son utilisation seraient contraires aux lois ou règlements en vigueur. Les informations et données fournies dans le présent document sont communiquées à titre indicatif uniquement et ne constituent ni une offre, ni une incitation à acheter, vendre ou souscrire a des titres ou tout autre instrument financier. Il est fait référence dans ce document a des fonds d’investissement qui n’ont pas été enregistrés auprès de la Finma et ne peuvent donc pas être distribues en ou depuis la suisse sauf à certaines catégories d’investisseurs éligibles. Certaines des sociétés du groupe NS Partners ou ses clients peuvent être détenteurs d’une position dans les instruments financiers de l’un des émetteurs mentionnes dans ce document, ou agir en tant que consultant pour l’un d’eux. Des informations supplémentaires sont disponibles sur demande.

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Antonio Mira
CHIEF FINANCIAL OFFICER, MEMBER OF THE EXECUTIVE COMMITTEE

Antonio Mira joined NS Partners in 2006 as Group Chief Financial Officer. He heads the corporate functions and is involved in coordinating and implementing the decisions of the Executive Committee.
An experienced bank auditor, Antonio started his career in 1995 with Arthur Andersen, where he worked for some 7 years before joining Ernst & Young in 2002 as a Senior Manager.
Antonio is a Swiss chartered accountant and a Business graduate of Lausanne University (HEC).

Sébastien Poiret
DEPUTY HEAD OF WEALTH MANAGEMENT

Sébastien Poiret joined NS Partners in 2008 and manages funds of hedge funds and private client mandates. He also oversees the development of the Group’s offices in Mauritius.

Prior to joining NS Partners, he served as a Trader, Head of Manager research and Portfolio Manager in the USA and Switzerland for a single hedge fund (1998-2004) and for Optimal (2004-2008), Grupo Santander’s fund-of-hedge funds operations.

Sébastien holds a Bachelor’s degree in Corporate Finance from the ESPEME Business School (EDHEC Group) and an MBA in Finance and Economics from the Institute of Business Administration, both in Nice.

Abir Oreibi
BOARD DIRECTOR

Abir Oreibi joined the Board of the NS Partners Group in 2018, where she brings her truly international perspective and rich experience.
Among many other ventures, Abir set up Alibaba.com’s first European office. After living and working in Shanghai, Hong Kong, Bangkok and London, she now lives in Geneva, where she is CEO of Lift Events, an organization that identifies technology trends, their business and social impact through the organization of events and open innovation programs. Issues related to the challenges and opportunities created by new technologies as well as the strategic responses from organizations are at the heart of Lift’s activities.
Abir holds a BA in Political Sciences from the University of Geneva. She is an investor, and member of advisory and innovation boards.

Romain Pidoux, CAIA

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Romain Pidoux joined NS Partners in 2011 and heads the Group’s Risk Management.
He started his financial career in 2005 as Head of Quantitative Analysis for a Swiss Family Office, selecting funds and managing portfolio allocation. In 2008, he switched to the alternative world and joined Peak Partners as hedge funds analyst.
He is a Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA) and holds a Master’s degree in international relations from the Graduate Institute of International Studies at Geneva University.

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