Revue Trimestrielle des Investissements – T2 2021
Au deuxième trimestre, les marchés ont poursuivi leur ascension au fil de la levée des confinements favorisée par les campagnes de vaccination. Les plus avancées sont aux États-Unis, l’Europe suivant avec quelques mois de décalage, et le processus ne fait que réellement commencer dans les pays émergents. Pour autant, le rebond du marché l’an passé paraît incroyable au regard du contexte d’alors: l’UE subissait sa pire récession depuis les années 30, la pauvreté progressait dans le monde pour la première fois depuis 20 ans et des millions de familles voyaient se dégrader leurs perspectives et leur situation financière. La performance exubérante des marchés est intervenue grâce au double arsenal des mesures de soutien budgétaire et monétaire mises en place par les gouvernements et les banques centrales, lesquelles, en retour, soulèvent désormais la question du calendrier de leur abandon et de leurs éventuelles conséquences en matière d’inflation.
La réaction des pouvoirs publics face à la crise sanitaire a été extraordinairement massive. Les moyens budgétaires déployés dans les trois premiers mois de la crise ont représenté le même montant que celui, cumulé, des cinq précédentes récessions survenues aux États-Unis. En six semaines, la banque centrale américaine a mis en place plus de mesures de QE qu’entre 2009 et 2018, à la suite de la crise financière de 2008. Un redressement rapide s’en est suivi, mais le plus déroutant est que cette relance sans précédent perdure encore alors même que la reprise est évidente. La Fed continue d’acheter pour 40 milliards de dollars de créances hypothécaires chaque mois alors que le marché connaît maintenant une pénurie de logements. La banque centrale affirme qu’elle ne réfléchit pas à réduire ses achats d’obligations (120 milliards de dollars par mois) et qu’elle ne prévoit pas de relever les taux d’intérêt avant 2023 malgré une économie florissante. La plus forte reprise économique depuis 1945 est accueillie avec les conditions financières les plus souples jamais observées. Les programmes annoncés récemment par le Président Joe Biden représentent 25% du PIB américain, soit plus que le plan «Great Society» de Lyndon Johnson, ce qui suppose que les autorités ont des doutes quant à la performance à venir des économies après le retrait de ces aides. Si la reprise favorise une amélioration du secteur privé, un important fossé reste encore à combler. De plus, les contretemps et l’incertitude dus aux variants empêchent de procéder à un déconfinement total, si bien que les autorités ont beaucoup plus de mal à évaluer quand et comment retirer leurs mesures de relance.
Celles-ci vont-elles générer de l’inflation?
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