Graphique du mois – l’affinité des marchés émergents vis-à-vis du luxe : une tendance croissante
Vous envisagez d’investir dans les marchés émergents tout en conservant une forte présence dans les actifs cotés sur les marchés européens et américains ?
Le luxe pourrait bien être la solution idéale.
Si le secteur du luxe a commencé l’année sur une note positive, il a été confronté à des défis au cours des deux derniers mois. Les actions de luxe ont connu une baisse en août et en septembre, attribuée à divers facteurs tels que l’augmentation des taux d’intérêt, des données économiques décevantes en provenance de Chine, des inquiétudes renouvelées concernant le marché de l’immobilier qui pourrait affecter la demande des consommateurs et des changements dans les recommandations des analystes. Ces éléments ont introduit de l’incertitude concernant ces actifs de croissance.
Néanmoins, les résultats financiers publiés au cours du premier semestre de l’année offrent des perspectives encourageantes et soulignent la résilience de cet investissement thématique. De nombreux groupes de luxe de premier plan sont principalement cotés sur les marchés européens et américains. Cependant, il est essentiel d’évaluer dans quelle mesure leurs revenus proviennent des marchés émergents. Une estimation globale est donc indispensable.
Si l’on se concentre sur les marques de luxe les plus importantes et les plus distinguées, telles que LVMH, Hermès, Kering, Moncler et Burberry dans le domaine du luxe doux, Estée Lauder et L’Oréal dans le domaine de la beauté et des cosmétiques, la Compagnie Financière Richemont pour le luxe dur, Diageo et Pernod Ricard pour les spiritueux, et Porsche et Ferrari pour les automobiles, il devient évident que la région Asie-Pacifique, principalement représentée par la Chine, joue un rôle important. Cette région représente plus de 25 % du chiffre d’affaires du premier semestre 2023. Notamment, Hermès arrive en tête avec une contribution substantielle de 49 %, suivi de près par Burberry et Moncler à 44 %. De même, pour la Compagnie Financière Richemont et Pernod Ricard, le marché dynamique contribue à hauteur de 41%. Si nous élargissons notre perspective à d’autres régions émergentes, comme par exemple l’Amérique latine et l’Afrique, nous constatons que les principaux groupes de luxe maintiennent des niveaux d’exposition supérieurs à 35 % aux pays émergents.
Pourquoi les pays émergents sont-ils des catalyseurs ? Le secteur du luxe est porté par la consommation, de plus en plus stimulée par l’expansion de la classe moyenne. Les pays émergents connaissent une croissance économique notable, avec la Chine en tête et prête à maintenir sa position au premier plan. Les consommateurs asiatiques aspirent à arborer des symboles de réussite et à adopter un mode de vie cosmopolite. Cette année, cependant, la Chine a connu un ralentissement de sa croissance, qui s’est rétablie plus lentement que prévu. Néanmoins, d’ici 2030, on prévoit que les Chinois, dans leur propre pays, seront les plus grands consommateurs de produits de luxe, selon le célèbre cabinet Bain and Company.
L’Inde est une autre économie à croissance rapide qui fait les gros titres. Elle revient sur le devant de la scène économique mondiale sur plusieurs fronts. Bien que la consommation de produits de luxe en Inde soit actuellement relativement faible, elle affiche une croissance substantielle, avec une augmentation remarquable de 26 % d’une année sur l’autre. Les milléniaux sont la force motrice de l’industrie florissante du luxe, puisque l’Inde se targue d’avoir la plus grande part de consommateurs milléniaux parmi les principales économies internationales, soit plus de 30 %. Ce profil démographique, associé à l’augmentation rapide des revenus des ménages urbains, alimente la croissance rapide de la consommation de produits de luxe en Inde. L’économie indienne semble être sur une trajectoire de croissance robuste, avec l’un des taux de croissance du PIB les plus rapides parmi les principales économies mondiales.
Investir dans les marchés émergents par l’intermédiaire de sociétés européennes et américaines bien établies et bien gérées est une stratégie prudente. Le secteur du luxe a fait preuve de résilience et est considéré comme un investissement à toute épreuve. Dans de nombreux cas, le ratio cours/bénéfice (P/E) de ces sociétés est revenu aux niveaux antérieurs à la crise du COVID. Historiquement, l’achat d’actions de sociétés de luxe pendant les corrections du marché s’est avéré être une stratégie d’investissement rentable.
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