Quand la FED durcit le ton, aucun refuge ne subsiste (ou presque)
Jusqu’à présent, 2022 est une année compliquée pour les marchés des capitaux, confrontés à de nombreuses difficultés : invasion russe en Ukraine, nouveaux cas de Covid en Chine entraînant des confinements partiels, augmentation des prix de l’énergie et des produits alimentaires, hausse de l’inflation, etc… Toutefois, si nous devions ne retenir qu’un seul facteur, ce serait le resserrement de la politique de la Fed. Le vieil adage «Ne luttez pas contre la Fed» ne s’est jamais vérifié avec autant d’acuité. Au cours des 4,5 derniers mois, le taux directeur américain est passé de 0,25% à la mi-mars à 2,5% aujourd’hui.
CLASSES D’ACTIFS TRADITIONNELLES:
- ACTIONS: Les valorisations élevées, l’augmentation des taux d’actualisation et le ralentissement anticipé de la croissance économique ont fait perdre aux actions 19000 milliards de dollars (VOUS LISEZ BIEN!!!) en 7 mois, et elles ont cédé -12,9% sur la période. Les valeurs à forte croissance présentant des valorisations tendues se sont révélées les plus vulnérables.
- OBLIGATIONS: Les prix de toutes les obligations se sont ajustés face à la nouvelle réalité initiée par le relèvement des taux de la Fed. Malheureusement, la corrélation entre les obligations et les actions a encore fortement augmenté et le marché obligataire mondial a perdu 6,7%, une perte très importante pour une classe d’actifs censée générer des revenus «fixes».
- INDICE DE RÉFÉRENCE TRADITIONNEL: 60% D’ACTIONS + 40% D’OBLIGATIONS: Ce type d’indice de référence, très populaire, cède 10,4% depuis le début de l’année.
Fallait-il placer ses espoirs dans les classes d’actifs alternatives pour compenser les piètres performances des portefeuilles traditionnels? Pas vraiment:
- HEDGE FUNDS. Nous avons utilisé l’indice quotidien puisque les indices les plus courants n’étaient toujours pas disponibles au 31 juillet. Au moins, la performance de -4,5% n’est pas si mauvaise, malgré de fortes disparités entre les stratégies les plus prudentes (valeur relative, macro, arbitrage, etc.) – qui ont subi de légères pertes – et les stratégies long/short qui ont souffert d’un biais croissance persistant.
- PRIVATE EQUITY: Les performances n’étant pas encore disponibles, nous avons pris en référence l’indice des sociétés de capital-investissement cotées en bourse. Le private equity étant «en quelque sorte» une version des actions cotées avec effet de levier, le proxy utilisé a subi une baisse de -22,0%. Le venture capital (capital-risque) a plus souffert que d’autres de la chute des valeurs de croissance.
- IMMOBILIER: Les performances n’étant pas encore disponibles, nous avons pris en référence l’indice FTSE EPRA Nareit Global REITS Net Tax en USD. L’immobilier est, lui aussi, clairement sensible aux taux d’intérêt et le marché a subi un repli de 13,7%.
- MATIÈRES PREMIÈRES. Le seul segment de marché positif, avec une progression de +35,3%. A noter que seul le sous-indice de l’énergie a gagné du terrain, l’agriculture, les métaux industriels et les métaux précieux étant restés stables ou tombés en territoire négatif. Les prix du pétrole et du gaz naturel étaient également en hausse avant le conflit ukrainien, mais l’invasion a déstabilisé le marché.
- BITCOIN: La valorisation globale du marché des crypto-monnaies est passée de 3000 à environ 1000 milliards de dollars. Malgré ses divers moteurs, le marché a fini par se recorréler aux actifs risqués (Nasdaq) et a chuté de 48,6%.
- OR: Alors qu’il offre traditionnellement une bonne couverture contre l’inflation, ce n’est pas le cas cette année, même si sa performance de -3,5% est relativement décente par rapport à celle des autres actifs.
Malheureusement, seul le secteur de l’énergie tire son épingle du jeu cette année, avec des performances négatives, voire très négatives, pour les autres actifs. Les investisseurs ont encore 5 mois pour effacer leurs pertes, dans un environnement n’offrant qu’un faible potentiel de diversification.
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