Commentaires de marché du mois de janvier
“C’est comme ça” – Les Rita Mitsouko, 1986.
Ça monte et ça baisse, et «c’est comme ça». La plupart des marchés se sont inscrits en hausse en janvier, après un mois de décembre très éprouvant, mais si l’on se projette à un peu plus long terme, on constate que les marchés ont terminé janvier 2023 à quelques encablures des niveaux atteints fin juillet 2022. Cette période a été jalonnée de très bons et de très mauvais mois, leur caractéristique commune ayant été une volatilité très élevée, l’indice MSCI World ayant évolué de plus de 4% à la hausse ou à la baisse chaque mois depuis juillet 2022. La volatilité reste donc élevée alors que la situation a radicalement changé depuis la période 2017-2021, mais «c’est comme ça»…
Les raisons de ce changement d’environnement sont bien connues: flambée d’inflation, remontée des taux d’intérêt, resserrement des politiques monétaires, hausse des prix des matières premières, perturbations des chaînes d’approvisionnement et guerre en Ukraine. Sans oublier qu’au début 2022, les marchés actions, obligataires et du crédit affichaient des valorisations très élevées. Si les marchés du crédit ont depuis subi une correction, ils ne sont toujours pas «bon marché» aujourd’hui. La volatilité devrait donc persister encore quelque temps et les statistiques économiques et les décisions des banques centrales seront à coup sûr scrutées de près.
Mais profitons encore de la fête: le S&P 500 a progressé de 6,2% en janvier, grâce notamment à ses composantes des technologies de l’information et des services de communication. Dans ce contexte, le Nasdaq a gagné 10,6% et le MSCI World Growth 9,7% (contre «seulement» 4,6% pour l’indice MSCI World Value). Les marchés européens et émergents se sont bien comportés (+6,7% et +7,9%, respectivement), mais le Japon est resté un peu à la traîne (malgré une hausse de 4,4%).
Le mois s’est également révélé favorable aux titres obligataires et au crédit, puisque les rendements à 10 ans des États-Unis et de l’Allemagne ont baissé de 37 et 29 pb respectivement et que l’Itraxx Crossover a gagné 3%. Dans le sillage de la baisse des rendements et de la dépréciation du dollar (-1,5% par rapport à l’euro), l’or a grimpé de 5,7%, tandis que le prix du pétrole a reculé de 1,7%.
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